Culture (s) et Politique (s)

Articuler culture (s) et politique (s) offre à l’historien un champ de réflexion particulièrement fécond. En constant développement, l’histoire culturelle du politique permet d’éviter la téléologie propre à ceux qui analysent les sociétés - qu’elles soient occidentales ou non - à l’aune de principes abstraits ou intemporels. Il ne s’agit nullement de nier l’universalisme qui fonde les droits humains, mais de restituer nombre d’aspérités ou de singularités spatiales ou temporelles. En somme, d’apprendre à nous dé-familiariser avec les époques révolues - sans exclusive - et à comprendre l’écart ou la distance qui distingue les mondes européens des mondes extra-européens passés ou présents.

D’un point de vue historiographique les déclinaisons de l’articulation culture (s) et politique (s) sont fort nombreuses puisque c’est l’imagination politique qui est considérée dans tous ses aspects : la diversité des objets et des paradigmes politiques, l’architecture sociale vécue ou rêvée, la fabrique du discours comme de l’iconographie, l’esprit de conservation ou de révolution sont autant de problématiques à aborder en fonction de paramètres culturels propres.